10 pratiques agiles à fort retour sur investissement

 

ELEPHANT technologies, l’ESN locale et à taille humaine spécialisée sur 2 métiers : le développement et le pilotage autour de 4 expertises : hardware, embarqué, software et web.

 

Nos collaborateurs ont la possibilité d'évoluer vers de l'expertise technique ou vers les métiers de scrum master, product owner ou chef de projet pour accompagner nos clients nantais. 

 

Aujourd'hui on retrouver Cyril, elephantgenieur fullstack qui nous explicite 10 pratiques agiles simples à mettre en place et rapide à exécuter, permettant d’avoir un retour intéressant pour le faible coup de mise en œuvre. Il nous parle notamment du check in, de la matrice des compromis, du board et burndown chart, des rôles délégués, du dot voting, du ROTI ...

 

➜ Ces pratiques sont couramment utilisées dans le mode agile, mais peuvent se transposer dans d’autres contextes projets.

 

  • Le check-in

Cette pratique est plutôt adaptée pour une assemblée ne se connaissant pas ou peu, afin de briser la glace.

 

Le principe simplissime est de faire un tour de table où chacun des participants se présente en suivant la trame suivante :

 

➜ Je suis prénom

➜ Je suis un humeur/profession

➜ adorant passion insolite

 

  • Matrice des compromis

Pour un projet, cette matrice est utilisée afin de hiérarchiser les variables d’ajustement parmi les critères budget / délai / qualité / périmètre.

Pour cela, il suffit de construire un tableau avec les quatre critères sur les lignes, et quatre colonnes avec quatre niveaux de contrainte différents.

 

Puis l’équipe doit se mettre d’accord afin de cocher une seule case par ligne et par colonne.

 

Par exemple :

 

 

La lecture de cette matrice est la suivante :

 

La qualité n’est pas une variable d’ajustement, le budget est une contrainte forte du projet, le délai est modifiable mais le périmètre sera la variable d’ajustement privilégiée.

 

Ce tableau est ajustable selon le projet. Il est possible par exemple de modifier, ajouter ou retirer des critères d’ajustement. Cependant, il faudra veiller à garder un tableau à nombre de lignes et colonnes égales afin de toujours permettre une hiérarchisation.

 

  • Board et Burndown chart

Ces deux outils sont utilisés afin d’avoir une information visuelle de l’avancement d’un projet. Le board est l’outil de vue qualitative.

 

Il se compose d’un tableau contenant au minimum les colonnes à faire, en cours et terminé. Chaque tâche sera écrite sur un post-it, et navigue dans le tableau au fur et à mesure de son avancement.

 

La plupart du temps, soit l’outil est créé physiquement sur un tableau dans le bureau de l’équipe, soit il est numérisé sous un outil de suivi de projet.

 

 

Source image : https://www.atlassian.com/fr/agile/kanban/boards

 

Le Burndown chart quant à lui présente la vue quantitative de l’avancement. Pour le constituer, il faut créer un graphique représentant le temps en abscisse et le reste à faire en ordonnée.

 

Au fur et à mesure de l’avancement, le graphique est mis à jour. Le tracé d’une moyenne permet de faire une estimation de la date de fin du projet.

 

Par exemple :

 

 

Ce Burndown chart indique que nous sommes actuellement au 6ème jour du projet. La vitesse d’avancement donne une projection d’aboutissement du projet au 27ème jour.

 

  • Rôles délégués

Cette pratique consiste tout simplement à déléguer les tâches. Un rôle doit être porté par une autre personne que le responsable du projet.

 

Cette délégation peut se faire sur une personne, mais également sur un outil. Par exemple, le rôle de gardien du temps peut être porté par le Burndown Chart.

 

La pratique veut également que les rôles délégués sont attribués au moment où son besoin s’en fait ressentir dans la vie du projet. Par exemple, si ces derniers temps l’équipe est particulièrement morose, un rôle de chief hapiness officer peut être créé.

 

  • Le dot voting

Cette technique permet de dégager un avis rapidement en organisant un vote. L’avantage de cette méthode est qu’elle permet d’avoir un résultat rapide et visuel. Il y a plusieurs techniques. L’une d’entre elles est de poser les éléments à départager sur des post it. On attribue aux participants 3 pastilles représentant 3 points de vote qu’ils devront répartir sur les différents post-it.

 

Par exemple :

 

 

À la fin du processus, le résultat sera visible en un coup d’œil.

 

  • Le ROTI

Il s’agit de l’acronyme de Return On Time Invested. La pratique est très simple. Il s’agit de faire une évaluation chiffrée du retour sur temps investi. Par exemple, à la fin d’une réunion, on invite chaque participant à voter à main levée sur une échelle de 1 à 5 pour évaluer la qualité du temps investi pendant ce moment.

 

  • le Story Mapping simplifié

Le principe est de définir les niveaux de priorités de différentes tâches. Pour cela, on définit les 4 niveaux suivants :

➜ Must (indispensable)

➜ Should (ça serait embêtant de ne pas l’avoir)

➜ Could (ça serait bien)

➜ Wish (si on a le temps / du bonus)

L’équipe doit par la suite distribuer les tâches du projet parmi ces 4 niveaux.

 

  • Speed estimation

Le principe est de faire une estimation rapide de coût des différentes tâches. Pour cela, une hiérarchisation est faite entre les différents éléments selon le niveau de coût / d’effort à produire. Il n’est pas forcément nécessaire d’utiliser une unité (comme des jours/hommes par exemple) pour le chiffrage des tâches. L’important est de faire une distinction comparative entre les éléments.

 

Pour ce faire, avant de se lancer dans l’exercice on peut attribuer au hasard une note d’effort arbitraire à une tâche. Cette évaluation servira ensuite de référence pour une estimation comparative des autres tâches.

 

  • Perfection Game

Cette pratique est réalisée dans le but d’obtenir un retour d’expérience dans une démarche positive.

 

Pour cela, on distribue aux membres une fiche à remplir en fin de séance. Elle contient les 3 questions suivantes :

 

➜ Note de 1 à 10

➜ Quels sont les éléments positifs justifiant la note ?

➜ Quels éléments permettraient une note + 1 ?

 

  • Feedback door

Cette pratique vise également à avoir retour d’expérience en conclusion d’une réunion ou d’un atelier. Ce retour se veut un rapide et visuel.

 

Pour cela, une feuille est disposée sur la porte de sortie avec les axes plaisir / valeur. En sortant, chaque participant note une valeur sur la courbe :

 

 

En conclusion, la liste de ces pratiques permettant un fort retour sur investissement n’est évidemment pas exhaustive. L’avantage de celles-ci se situe dans leur simplicité de mise en place, leur rapidité d’exécution et la visibilité du résultat.

 

Attention tout de même à bien prendre en compte les limites de ces techniques. En effet, celles-ci sont susceptibles d’être soumises à des biais pouvant influencer sur les résultats.

 

L’idée n’est pas d’en faire une référence absolue aboutissant à des décisions importantes. L’usage se conforme plutôt à réaliser des bases / pistes de réflexion à approfondir.

 


🐘 Nous remercions Cyril pour cet article très complet autour des pratiques agiles. 

 

Retrouvez notre article sur les méthodes scrum et kanban juste ici : https://www.elephant-technologies.fr/actualite/39

 


Sources : Atelier de l’Agile tour Nantes 2021 de Mr Cédric BODIN : le top 10 des pratiques agiles à fort R.O.I.

https://brunosbille.com/2015/04/19/la-matrice-des-compromis-en-cas-de-problemes-quajusterons-nous/

https://www.nutcache.com/fr/blog/scrum-board-scrum-task-board-agile/

https://blog.myagilepartner.fr/index.php/2017/03/25/burndown-chart/

https://blog.myagilepartner.fr/index.php/2019/05/08/concept-du-dot-voting/

https://atelier-collaboratif.com/50-le-roti-agile.html

https://blog.myagilepartner.fr/index.php/2017/07/29/story-mapping/